Addiction aux psychotropes, que pasa?

L’INSERM (l’institut national de la santé et de la recherche médicale) a publié le 25 octobre dernier un rapport sur la pharmacodépendance. L’objectif : décrypter une addiction qui concernent en grande partie les médicaments psychotropes.

La pharmacodépendance concernent toutes les personnes qui sont dépendantes des produits dits psychoactifs. Tous ceux qui ont une action sur le cerveau. Et ces médicaments psychotropes peuvent entraîner une dépendance dans un contexte de consommation chronique ou d’abus.

Parmi les médicaments psychotropes on trouve : les tranquillisants ou les anxiolytiques, les somnifères ou hypnotiques, les neuroleptiques ou antipsychotiques, les antidépresseurs et les thymorégulateurs. Les benzodiazépines, anxiolytiques ou tranquillisants, comportent également un risque important de dépendance.

(Source: Médicaments psychotropes, consommations et pharmacodépendances : une expertise collective de l’Inserm. 25 octobre 2012)

Il existe deux types de dépendance:

La dépendance physique, qui se traduit par un état de manque qui s’exprime en symptômes physiques (selon les produits : tremblements, sueurs, douleurs, convulsions), souvent accompagnés de certains signes comportementaux (irritabilité, anxiété, angoisse, dépression, agitation…). Ceci concerne tout particulièrement les médicaments psychotropes.

–  La dépendance psychologique. C’est l’état de malaise et d’angoisse qui accompagne la privation d’un produit, qui déclenche généralement des comportements irrépressibles (recherche du produit, voire d’un dérivatif) pour mettre fin à cet état de malaise. Longtemps sous-estimée, notamment pour le cannabis, la dépendance psychologique précède toujours la dépendance physique et se prolonge longtemps après (plusieurs mois, voire années). L’importance de cette dépendance psychologique se vérifie notamment en l’absence de toute substance avec les dépendances comportementales (aux jeux d’argent ou vidéo, au travail, aux achats, au sexe ou à l’amour, au sport, etc.). Elle peut aussi prendre une dimension importante avec des produits induisant peu ou pas de dépendance physique (cannabis, cocaïne, ecstasy, amphétamines, LSD…).

(définitions de l’Association d’Aide et de Prévention Alcoolisme et Toxicomanies)

À Savoir :

La dépendance à certains médicaments psychotropes provient des mêmes circuits neurologiques que ceux de la dépendance provoqués par l’alcool, la cocaïne ou l’héroïne. Ainsi une exposition antérieur à ces drogues licites ou illicites augmente le risque de dépendance à ces médicaments.

30% des usagers de drogues aurait consommé des médicaments psychotropes, hors traitements de substitution aux opiacés, ces derniers mois. Le mésusage de ces médicaments s’intensifie dans un contexte de polyconsommation.

Selon les données 2010 de vente et de fabrication fournies par l’OICS, l’Organe international de contrôle des stupéfiants, la France fait partie des pays les plus consommateurs de certains médicaments psychotropes. Elle se classe deuxième pour les hypnotiques derrière la Belgique. Pour les anxiolytiques, en particulier ceux issus de la famille des benzodiazépines, elle se situe en quatrième position en Europe après la Belgique, le Portugal et l’Espagne.

Réalisé par les étudiants de l’ISCPA Lyon

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